la Spatialisation

Introduction

La spatialisation d’un mix est un élément crucial pour créer une expérience immersive et cohérente. La manière dont nous localisons les sources sonores à travers notre système auditif permet de construire un espace sonore réaliste. Cette perception acoustique joue un rôle essentiel, que ce soit en studio d’enregistrement ou en contexte live. Dans cet article, nous explorerons les bases de la perception auditive, les concepts clés de spatialisation, ainsi que l’évolution vers des technologies avancées telles que Dolby Surround et le Dolby Atmos.

La Perception Acoustique

L’être humain dispose de plusieurs moyens pour percevoir l’espace qui l’entoure. Nos sens, tels que le toucher, la vision et l’ouïe, travaillent en synergie pour nous fournir une compréhension tridimensionnelle de notre environnement. En ce qui concerne l’ouïe, nos deux oreilles jouent un rôle fondamental dans notre compréhension de l’espace sonore qui nous entoure.

La perception acoustique forme la base de notre compréhension de l’espace sonore. Trois éléments clés jouent un rôle majeur dans la façon dont nous percevons la localisation et la profondeur du son.

Le Gain

La différence de volume perçue entre nos oreilles nous permet de localiser la source sonore.
Cette disparité de gain aide notre cerveau à déterminer d’où provient un son.
De plus, la forme de nos oreilles amplifie certains sons venant de l’avant et atténue ceux provenant des côtés ou de l’arrière, ce qui contribue à la localisation spatiale.

La Phase

La phase, qui représente le décalage temporel entre les ondes sonores captées par chaque oreille, contribue également à la localisation. Cela nous aide à identifier la direction d’une source.

Les Réflexions

Les réflexions sonores provenant des surfaces environnantes fournissent des indices précieux sur la taille et les caractéristiques de l’espace. Nos oreilles analysent ces réflexions pour créer une image sonore tridimensionnelle.

Du Mono au Stéréo

Dans les années 30, 40 et jusqu’aux années 60, le monde de l’enregistrement sonore était principalement monophonique. Les artistes utilisaient un seul microphone, souvent stratégiquement placé, pour capturer les performances musicales. Cependant, le son était confiné à un seul point, et la profondeur et la dimension de l’espace sonore étaient largement inexprimées. Le son était dominé par une source unique, souvent incarnée par le pavillon d’un gramophone.

L’avènement de la stéréophonie a tout changé. Avec deux canaux, les expérimentations ont commencé à s’épanouir. Les premiers enregistrements en stéréo, à une époque où la technologie des 2 pistes était à la pointe, ont déclenché une révolution sonore. Écouter des enregistrements de jazz vintage ou des chansons des Beatles des années 60 révèle des astuces étonnantes. La batterie peut se retrouver à gauche, la basse à droite, et les voix se nichent parfois au milieu. Malgré cette progression, la véritable spatialisation était encore loin d’être atteinte, car le cerveau ne disposait pas des informations nécessaires pour créer des espaces cohérents et visuels.

Ce fut l’ère des créateurs d’espaces sonores authentiques tels qu’Eddy Kramer, Jimi Hendrix et Jimmy Page. Vers la fin des années 60, ces innovateurs repoussaient les limites de l’exploration sonore. Leur approche autodidacte et intuitive était exceptionnelle, car à l’époque, les connaissances sur l’acoustique et la perception sonore étaient plutôt limitées. Les magnétophones à bande étaient des outils bricolés, et la réverbération naturelle était capturée en ajustant les microphones et en utilisant des panneaux réfléchissants. Les résultats, comme le son de batterie de John Bonham dans les premiers enregistrements de Led Zeppelin, étaient à la fois puissants et cohérents, malgré l’absence de technologies sophistiquées.

Le duo Hendrix-Kramer a franchi une étape de plus, fusionnant l’expertise en enregistrement d’Eddy Kramer avec la créativité sans limite de Jimi Hendrix. Les albums tels qu’”Electric Ladyland” ont introduit des espaces sonores hallucinants, offrant une expérience musicale à la fois riche et naturelle, tout en repoussant les frontières de l’audio spatial.

La Stéréophonie dans le Mix Live et Studio

Lorsque nous plongeons dans l’univers du mix en studio et/ou en direct, une tâche essentielle émerge : sculpter l’espace sonore pour captiver l’auditeur et créer une expérience audio immersive. C’est ici que la stéréophonie, avec ses techniques de panoramique, de réverbération, de delay, de phase et de modulation, prend tout son sens. Chaque choix effectué dans la manipulation de ces outils impacte profondément la manière dont nous percevons le son, nous permettant de créer des mondes sonores riches et dynamiques.

Le Panoramique

Lorsqu’il s’agit de créer un espace sonore immersif, le panoramique joue un rôle essentiel. En répartissant judicieusement les sources sonores à gauche et à droite, nous pouvons créer une sensation de profondeur et de localisation. Le panoramique ajuste le gain relatif entre les sorties gauche et droite de la console, fournissant ainsi des informations de différence de gain.

Placer les instruments dans le champ stéréophonique nécessite une approche réfléchie.
Les instruments puissants comme la grosse caisse et la basse sont généralement positionnés au centre pour éviter de déséquilibrer le mix.
De même, les voix lead et les solistes sont souvent placés au milieu pour assurer l’équilibre et l’intelligibilité.
Les instruments rythmiques, comme les guitares, peuvent être placés de part et d’autre pour épaissir le son.

Pour maintenir la cohérence, il est conseillé de considérer le placement visuel des instruments sur scène. Une incohérence entre le placement visuel et sonore peut perturber l’expérience de l’auditeur.

La réverbération

La réverbération est un outil puissant pour créer un espace sonore réaliste. Elle imite les réflexions naturelles du son, ajoutant ainsi de la profondeur et de l’espace à l’audio, contribuant ainsi à la sensation d’immersion. Cependant, le traitement de la réverbération nécessite finesse et équilibre pour éviter de rendre le mix confus.

L’utilisation de réverbes courtes et denses, parfois avec un gate (un seuil pour atténuer les sons en dessous d’un certain niveau), est recommandée pour les instruments percussifs.
Les instruments solos et les voix supportent généralement des réverbes plus longues. Cependant, il ne faut pas exagérer avec la réverbération, et dans certains cas, un effet de delay peut mieux convenir.

Les instruments à vents peuvent bénéficier de différentes réverbes en fonction de leurs caractéristiques tonales . En effet, une flûte peut sonner superbe avec une “hall” assez longue mais mate, un saxo peut bien sonner avec une room dense et puissante, un sax tenor peut être enrichi avec une plate et une couleur un peu artificielle, ou avec une chamber très claquante ; tout dépend du goût de chacun.

Pour assurer la cohérence, une réverbe chaude et pas trop longue peut être utilisée pour créer un espace sonore global.
On pourrait partir sur une hall avec un decai d’environ 1,2 sec et un filtre qui atténue au delà des 8 kHz, le tout sans pre-delay et sans early
Cependant, son application doit être prudente pour éviter d’altérer le mix.

Il peut être intéressant de placer des réverbes séparées à gauche et/ou à droite pour renforcer la spatialisation. L’assemblage de différentes réverbes peut enrichir l’espace sonore et créer une expérience immersive.

Néanmoins la qualité du processeur de réverbération est primordiale. Les processeurs de mauvaise qualité peuvent rendre le son artificiel et peu convaincant. Un traitement professionnel de la réverbération exige des équipements adaptés, bien que le bon compromis soit souvent suffisant pour la plupart des situations.

Dosage subtil et cohérent sont les clés de la réverbération réussie. Éviter de surcharger le mix avec une réverbération excessive est essentiel !
La pratique du “moins c’est plus” s’applique ici. L’utilisation de différentes réverbérations pour différents instruments peut contribuer à créer un espace sonore équilibré et captivant.

Le delay et l’échos

Le delay est un outil puissant pour la spatialisation et la création d’effets sonores.
En introduisant un léger décalage temporel entre les canaux, le delay crée un sentiment de distance spatiale. Cette technique est couramment utilisée pour placer des sons à différentes profondeurs, renforçant l’immersion sonore.
Les échos peuvent souvent remplacer avantageusement la réverbération. La réverbération est fondamentalement composée d’échos qui se mélangent jusqu’à devenir indiscernables.

Les “early reflections” (premières réflexions) sont des échos renvoyés par les murs et autres obstacles. Un delay peut simuler ces premières réflexions, contribuant ainsi à la sensation d’espace. Les répétitions d’un delay peuvent être utilisées pour créer des effets spatiaux intéressants sur la batterie et la voix.

La gestion du temps de delay est essentielle. Les processeurs modernes offrent souvent des fonctions “tap delay” pour synchroniser le temps au tempo du morceau. Les delays courts peuvent être utilisés pour créer des effets subtils de phase et de modulation.

La phase

En manipulant la phase des signaux audio, il est possible d’élargir ou de réduire l’espace perçu entre les sources. Cela peut également créer des effets de mouvement spatialisé, où le son semble se déplacer autour de l’auditeur.
Les différences de phase entre les canaux gauche et droit peuvent affecter le champ stéréophonique, (si les phases sont décaler de moins de 30 millisecondes on obtiens le fameux effet Haas). mais il est important de garder en tête la compatibilité mono pour éviter une perte de son à l’écoute en mono

La modulation

Les effets de modulation, le chorus , le phaser (qui utilise le principe de phase)et le flanger, utilisent des variations de délai pour créer des variations sonores subtiles dans la fréquence et l’amplitude des sons. Ces variations ajoutent un sentiment de mouvement et d’ampleur spatiale, enrichissant l’expérience sonore.
Ces effets peuvent être utilisés pour créer des espaces sonores, mais il est important de les utiliser avec subtilité pour ne pas dénaturer le mix. L’utilisation excessive de modulations peut altérer la couleur sonore de l’ensemble.

Les effets de modulation étaient couramment utilisés dans les années 70 pour enrichir l’espace sonore. Aujourd’hui, ils sont souvent utilisés comme effets spéciaux pour la guitare ou pour ajouter des touches uniques à certains éléments du mix.

la compréhension et la maîtrise de la réverbération, des delays et des effets de modulation sont donc essentielles pour créer un espace sonore immersif et captivant. L’application de ces techniques avec finesse et subtilité contribuera à enrichir la dimension sonore de votre mix, que ce soit en live ou en studio.

L’Arrivée du Dolby Surround : L’Étape Révolutionnaire dans la Spatialisation Sonore

L’introduction du Dolby Surround a marqué un tournant majeur dans l’histoire de la spatialisation sonore, offrant une expérience immersive inédite qui a élargi les horizons de l’audio domestique et cinématographique. Cette avancée technologique a profondément modifié la manière dont les auditeurs perçoivent et interagissent avec le son, en transformant les pistes audios mono et stéréo en une expérience bidimensionnelle.
En effet, avant l’arrivée du Dolby Surround, les techniques audio étaient principalement axées sur la stéréophonie, permettant une séparation basique entre les canaux gauche et droit et permettaient de jouer aussi sur l’intensité du signal perçu.

Transformation en expérience bidimensionnelle

Plugin waves nx (traitement pour son surround 5.1 et casque)

Le Dolby Surround a révolutionné cet état de fait en intégrant des méthodes sophistiquées de traitement audio. En utilisant un système de codage et de décodage, le Dolby Surround a introduit la notion de canaux d’effets spéciaux (effets surround) à côté des canaux gauche et droit. Cela a permis de créer une illusion spatiale, où les sons semblaient provenir de positions multiples, y compris derrière et sur les côtés de l’auditeur.

Ainsi les effets de panoramique, de réverbération, de delay, de phase et de modulation ont été utilisés de manière plus subtile et immersive. Les ingés son pouvaient désormais placer des éléments sonores spécifiques dans différents coins de la pièce virtuelle, donnant vie à des paysages sonores plus complexes et plus captivants.
Le Dolby Surround a donc été largement adopté dans l’industrie cinématographique, en effet il a à mis en évidence le potentiel de l’audio spatialisé pour stimuler les émotions offrant aux spectateurs une expérience sonore enveloppante et immersive.

L’Avènement du Dolby Atmos : Un Passage vers la 3eme dimension


L’arrivé du Dolby Atmos a marqué une étape révolutionnaire dans le domaine de la spatialisation sonore, transformant complètement la façon dont nous percevons et interagissons avec le son. En ajoutant une dimension verticale à l’expérience audio, le Dolby Atmos a ouvert de nouvelles portes vers une immersion sonore totale et réaliste, repoussant les limites de la perception et de la créativité sonore.

Jusqu’alors, l’audio était principalement diffusé en deux dimensions horizontales (Gauche droite et avant arrière) mais avec le Dolby Atmos, les ingés son ont eu la possibilité d’ajouter des éléments sonores au-dessus de l’auditeur. Cela permet de recréer avec précision la provenance des sons en trois dimensions, là où le dolby surround ne faisait que s’en approcher et d’apporter beaucoup plus de profondeur, permettant ainsi à l’auditeur de ressentir le mouvement des sons et leur positionnement exact dans la salle.

Les effets de panoramique, de réverbération, de modulation et d’autres techniques de spatialisation prennent une nouvelle dimension, créant une expérience sensorielle riche et saisissante.

Logiciel Avid Dolby Atmos Renderer (traitement du son pour système dolby atmos)

En session de mix, il est sans doute peut probable que vous l’utilisiez , du fait du coût de l’installation et de la rareté du support de diffusion (seulement certain cinéma et salle de concert sont aujourd’hui équipé d’un tel système) cependant ci cela vous intéressent je vous invite à aller faire un tour du coté de chez Avid pour les mordu de Pro Tools et Nuendo de Steinberg pour les utilisateurs de Cubase.

L’Espace et le Mix

Vous l’aurez compris  :

Pour créer un espace sonore, il ne suffit pas de mettre un peu de réverbe partout mais c’est un processus assez complexe qui inclut de nombreux paramètres et plusieurs effets en fonction que vous cherchiez à produire un mix stéréo, surround, ou dolby atmos.
En live on se contentera de deux reverbes et d’un delay (deux multi-effet du genre MPX ou TC-Electronics le feront parfaitement). Le delay peut même être en mono, ça n’a pas trop d’importance. En situation studio et enregistrement, il faut en mettre un peu plus quand même mais grâce aux solutions logicielles vous n’êtes pas obligé de vous ruiner pour autant.

Quelques conseils pour le mix live

  • Répartition des panoramiques : Répartissez les instruments de manière équilibrée sur la largeur du panoramique tout en respectant la position sur scène. N’hésitez pas à exagérer légèrement pour certains instruments, Exemple : certains fûts de la batterie peuvent très bien être placés à l’extrême, mais respectez le sens des overhead et le “gauche/droit” général pour une cohérence sonore.
  • Réverbération Rhythmique : Préparez deux ou trois presets de réverbération pour les éléments rythmiques. Veillez à ce que les réverbérations aient des temps de decay différents, mais des caractéristiques similaires en termes de couleur. Ajustez les paramètres “decay” et “HF-Damping”(atténuation des aigues) en direct pendant le concert si nécessaire. Utilisez ces réverbérations avec parcimonie sur les instruments rythmiques, en évitant les éléments à fort impact tels que la grosse caisse et la basse(selon la réverbe choisie, les toms peuvent prendre une couleur désagréable).
  • Réverbération pour la Voix : Créez un auxiliaire avec une réverbération chaude de type hall pour la voix. Réduisez les aigus pour éviter un son scintillant. Ajustez le “pre-delay” entre 40 et 80 ms pour donner de la profondeur sans brouiller le message vocal. Utilisez cette réverbération avec modération sur la voix principale, en adaptant ces paramètres (pre-delay, decay et hf-damping) aux besoins du concert.
  • Delay : Préparez un auxiliaire pour le delay. Assurez-vous d’avoir un accès rapide aux paramètres de base tels que le temps de delay et le feedback. Utilisez un bouton “tap-delay” si possible pour ajuster le tempo en temps réel. Vous pouvez également avoir des pré-réglages adaptés à différents tempos de chansons. Appliquez le delay avec parcimonie sur certains instruments rythmiques et de manière créative pour générer des ambiances variées.
    La possibilité de brancher un interrupteur externe ou un petit pédalier MIDI est une bonne option aussi. Si vous avez un appareil ancien sans la fonction “tap-delay” sachez que le tempo de beaucoup de morceaux se trouve aux alentours de 120 bpm , ce qui correspond à 500 msec pour la noire (ou 250 msec pour la croche)
  • Variété et Changements : Changez les réverbérations et les delays entre les morceaux pour éviter la monotonie. Expérimentez avec différentes ambiances pour maintenir l’intérêt du public. Évitez d’utiliser les mêmes effets de manière constante, surtout pour la voix.

    Utilisez les effets avec modération pour éviter de fatiguer le public. L’objectif est d’améliorer le son global pas de le surcharger.
  • Gestion entre les Morceaux : N’oubliez pas de baisser ou de couper les retours d’effets entre les morceaux, en particulier lors des annonces ou des interactions vocales avec le public. Personne n’aime entendre un forain en plein concert et zé parti-ti-ti-ti-ti

En suivant cette approche, vous pourrez créer un environnement sonore cohérent et engageant lors de vos concerts, tout en respectant les caractéristiques de la salle et les besoins de chaque morceau.

Quelques conseils pour le mix studio

  • Exploration Spatiale : Pour donner une dimension spatiale à votre mix, envisagez de jouer avec la profondeur en utilisant des panoramiques subtils. Gardez le centre dégagé pour les éléments cruciaux, tout en plaçant les instruments plus larges sur les côtés pour une sensation d’immersion.
  • Création d’Effets Naturels : Expérimentez avec des techniques d’enregistrement pour créer des effets naturels. Enregistrez plusieurs prises du même son avec de légères variations de positionnement ou de timbre pour obtenir un effet de chorus naturel. Utilisez des micros d’ambiance pour obtenir des réverbérations de la piece et placez des obstacles réverbérants ( genre panneau en bois ou métal, ou un miroir, dont vous pourrez également enregistrer les réflexions avec des micros ambiance) pour générer des effets de delay uniques.
  • Jeu avec la Phase : Exploitez la phase en décalant légèrement certaines de quelques milliseconde. Faites cela avec prudence et comparez les résultats avec l’original pour éviter des effets indésirables. Cela peut ajouter de la dimension et de l’ampleur au son mais être catastrophique si c’est mal fait !
  • Utilisation Créative des Effets : Enregistrez la réverbération ou le delay une fois qu’ils sont calés sur deux pistes distinctes. Cela vous permettra d’utiliser ces enregistrements comme ambiance ou comme transition pour d’autres traitements, comme des effets de dynamique, de modulation ou de reverse.
    un delay ou une réverbe à l’envers peuvent donner quelque chose de très étonnant !
  • Superposition Discrète d’Effets : Empilez plusieurs effets en dosant subtilement chacun.
    Ainsi on peut mettre sur une voix un peu de reverbe générale, un stéréo-spread ou des early reflections, un delay calé sur la croche et puis une réverbe longue mais très peu dosée. L’idée est d’ajouter de la profondeur sans que les effets prennent le dessus.
  • Équilibre Sonore : Gardez toujours à l’esprit le son global. Les effets doivent enrichir l’expérience sonore, pas la submerger. Veillez à ce que l’espace ne devienne pas caverneux, sombre ou trop réverbérant. L’objectif est d’insinuer une sensation d’espace sans que la réverbération soit envahissante.
  • Réinventez en Direct : Soyez prêt à ajuster et à réinventer vos effets en direct. Laissez-vous guider par l’atmosphère de la performance et ajustez les paramètres en fonction de l’énergie de la salle et de la réaction du public.
  • Écoute et Réajustement : Enregistrez vos expérimentations et prenez des pauses pour revenir avec des oreilles fraîches. Réécoutez et comparez les différentes versions pour sélectionner les effets les plus captivants et les plus harmonieux.

En suivant cette approche audacieuse, vous pourrez créer une expérience sonore immersive et novatrice qui captivera votre public tout en restant attentif à l’équilibre sonore et à la qualité de l’ensemble.

Le Casque

De nos jours avec le développement de la MAO de plus en plus de personne mix au casque (pour ne pas déranger le voisinage, car ils ont vue leur beat maker préféré le faire etc)
C’est en réalité une fausse bonne idée !
En effet, bien que le casque puisse être un outil précieux pour diverses étapes du processus de production, il présente des distorsions et des biais qui peuvent altérer la perception du son.
qui n’a jamais fait son mix au casque puis lors de l’écoute sur les monitor s’est rendu compte que cela ne sonné pas !

Les raisons sont assez simples, mais peut-être pas évidentes.
C’est du à la relation du son entendu (par l’oreille) et celui, ressenti (par le corps et la boite crânienne) qui n’est plus pareille! Cela fausse les données et les conclusions du cerveau.
Les réflexions de la tête (qui se trouve normalement et naturellement entre les oreilles ) et de l’environnement sont totalement exclues, ce qui isole les oreilles dans l’espace, ce qui n’est pas le cas dans la nature

Voici quelques conseils pour naviguer entre les avantages et les limitations du mixage au casque :

  1. Utilisation du Casque pour le Détail : Le casque est excellent pour repérer les détails, les défauts et les problèmes techniques tels que les bruits parasites ou les fréquences indésirables. Profitez de cette capacité pour nettoyer votre mix et ajuster les éléments individuels.
  2. Validation sur Enceintes : Il est crucial de valider votre travail en écoutant sur des enceintes ou dans un environnement réel. Cela vous permettra d’appréhender les dimensions spatiales, la profondeur et les interactions entre les sources sonores de manière plus précise.
  3. Équilibre des Écoutes : Trouvez un équilibre entre le mixage au casque et l’écoute sur enceintes. Utilisez le casque pour les tâches minutieuses et les ajustements précis, puis validez les résultats sur des enceintes pour vous assurer que le mix sonne de manière cohérente.
  4. Familiarité avec les Limitations : En connaissant les distorsions inhérentes au casque, vous pouvez anticiper certains problèmes. Par exemple, en sachant que les panoramiques et les effets stéréo peuvent sembler différents sur un casque par rapport aux enceintes, vous pourrez ajuster ces éléments de manière plus précise.
  5. Considération pour l’Expérience du Public : Gardez à l’esprit que votre mix doit finalement être apprécié par un public qui écoutera généralement sur des enceintes ou dans un espace réel. Assurez-vous que votre mix sonne bien dans ces conditions pour offrir une expérience optimale.
  6. Écoute Critique : Lorsque vous retournez à l’écoute sur enceintes, soyez attentif aux éléments qui ont pu être altérés par le casque. Si quelque chose sonne différent ou déséquilibré, ajustez le en conséquence.

En résumé, le casque peut être un outil précieux, mais il ne doit pas remplacer complètement l’écoute en environnement réel. En utilisant le casque pour les détails et en validant régulièrement sur des enceintes, vous pouvez minimiser les distorsions et créer un mixage équilibré qui satisfera votre public.

Conclusion

En conclusion, la spatialisation est un outil indispensable pour donner de l’authenticité à votre mix.
un espace sonore bien conçu enrichit considérablement la qualité et la profondeur d’une production musicale. En utilisant judicieusement la panoramique, la réverbération, les delays et les autres effets, vous pouvez créer un environnement sonore immersif et captivant qui complète et améliore la musique elle-même. Soyez créatif, expérimentez et ajustez avec sensibilité pour obtenir le résultat souhaité

voici quelques conseils pour vous aidé à mieux comprendre cette notion :

  • Réécouter des vieux CD/vinyles en effet cela vous aidera à mieux comprendre comment vos prédécesseur on aménagé l’espace

    Prenez l’exemple du premier album d’Eddie Van Halen, où la guitare était astucieusement positionnée à l’extrême droite. Mais il y a plus qu’une simple astuce ici. L’ingénieur du son a rééquilibré l’ensemble en utilisant une réverbération puissante et dense de l’autre côté. Bien que cela puisse sembler étrange au casque, sur des enceintes stéréo, l’effet est cohérent et crédible. De plus, en isolant la guitare sans les effets réverbérants, elle gagne en présence, clarté et puissance.

    Prenez également le cas de Slash, le maître de la guitare. Il double ou triple souvent ses guitares, les plaçant habilement aux extrêmes gauche et droite. Cette technique crée un paysage sonore riche, complexe et puissant, tout en laissant le centre libre pour la grosse caisse, la caisse claire et la voix.
  • N’hésiter pas à faire un dessin de votre placement, ainsi vous pourrait mieux occuper l’espace disponible et éviter les panoramique symétrique du genre: guitare gauche = L34 guitare droite =R34
    l’Asymétrie a du bon et sonne plus naturelle !
  • N’hésitez pas non plus à utiliser les outils moderne à votre disposition ! En effet, de nos jour il existe une tripoter de plugin qui serviront à remplir intelligemment l’espace sonore !
    – les stereo enhancer (aller voir le S1 de chez waves)
    – les imager ( par exemple l’excellent imager2 de izotope)
    – les reverbes (je vous conseil les reverbes de fabfilter)
    – les delays (en terme de delay valhalla fait des merveilles )
    – les phaser, chorus et flanger …
    – jouer sur le timbre de l’instrument peut aussi faire des merveilles notamment pour votre basse ! (une distorsion ou alors un shifter semble être la solution adéquat ! )
  • Enfin penser à toujours comparer sur différentes écoute, s’il est vrai qu’en stéréophonie classique cela sonne bien, il se peut que sur un système mono ou sur un système d’écoute fermé type casque votre mix devienne catastrophique !

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